Emmanuel Macron a confirmé sa volonté de reculer l’âge de départ à la retraite à 65 ans.
Macron et Borne nous expliquent que nous vivons plus longtemps, et qu’il faudrait donc travailler plus longtemps. En vérité, ils veulent faire des économies sur le dos des travailleuses et travailleurs pour poursuivre leur soutien aux profits capitalistes. Cette manière de penser est obsolète et fausse, nous n’en voulons plus.
Que ce soit avec cette réforme des retraites, la réforme de l’assurance-chômage ou encore la réforme du lycée professionnel, le projet d’Emmanuel Macron et du patronat est le même: mettre au travail les jeunes sans tenir compte de leurs aspirations, pour en faire de la main d’œuvre bon marché.
Les jeunes ne se reconnaissent pas dans cette vision de la société. Au contraire, nous voulons que le progrès technique, les innovations, la richesse produite, servent à améliorer les conditions de travail, et donc abaisser l’âge de départ à la retraite.
Notre génération refuse l’exploitation toujours plus féroce du travail au service du capital. Au contraire, en créant plus d’emplois, par exemple dans la santé, dans le social, dans l’éducation, dans les transports et dans les métiers liés à la transition écologique, nous pouvons financer une réforme progressiste des retraites.
Avec plus de travail, nous pourrons cotiser plus et donner plus de moyens à notre système de retraite. L’égalité salariale entre les femmes et les hommes doit aussi être une ressource pour financer les retraites. Oui, il est possible de partir à la retraite plus tôt, et dans de meilleures conditions.
Par ailleurs, l’allongement de la durée de cotisation pénalise les jeunes à plus d’un titre. Baladés entre des contrats d’intérim et des périodes de chômage, des stages, des services civiques, des contrats à temps partiel, payés le minimum voire moins,la jeunesse n’est pas une période favorable pour valider des trimestres pour la retraite.
De même, pendant leurs études, soit les jeunes ne travaillent pas et donc ne cotisent pas à la retraite, soit ils travaillent partiellement et donc cotisent peu. Comme les études ne sont pas prises en compte dans le calcul de l’âge de départ à la retraite, cela le retarde d’autant.
Les jeunes ont tout à gagner à se mobiliser sur la question des retraites et du travail : la sécurisation de leur parcours de vie est la meilleure solution pour garantir à chacun de partir à la retraite tôt et en bonne santé.
Les salariés et leurs syndicats seront à l’initiative de mobilisations dans leurs lieux de travail. Le MJCF s’associera aux démarches de l’intersyndicale, et appelera aux dates décidées par celle-ci.
Le Mouvement jeunes communistes de France revendique :
– Le départ à la retraite à 60 ans et 37,5 annuités
– Un emploi pour tous les jeunes
– La fin des contrats précaires
– L’augmentation générale des salaires bruts
– L’égalité salariale femme-homme
– La prise en compte des années d’études pour le calcul de l’âge de départ
