Ces dernières semaines, plusieurs régies de transports en commun annoncent des hausses de tarifs, voire mettent en cause des tarifications sociales. À Toulouse, Tisséo envisage de doubler le tarif pour les jeunes. En Île-de-France, Valérie Pécresse examine une hausse du prix de la carte navigo. Au Havre, à Nantes, à Angers, etc., d’autres hausses sont en cours.
Certes, les prix de l’électricité flambent à cause de la spéculation et d’une pénurie provoquée par le désapprovisionnement de gaz russe et par un désinvestissement dans le service public de l’énergie. Pour autant, d’autres leviers que l’augmentation du coût pour les usagers peuvent être considérés.
D’abord, le versement transport des entreprises doit être augmenté afin qu’elles contribuent davantage au financement d’un service public indispensable à l’activité économique.
Il est urgent de faire des transports en commun un véritable service public dont le rôle n’est pas de verser des dividendes à des actionnaires et dégager des profits, mais d’être utile à la population et aux territoires. L’argent est à chercher de ce côté là !
L’État doit également prendre sa part en baissant la TVA sur les transports de 10 % à 5,5 %, comme pour les produits de première nécessité.
Enfin, la France doit sortir du marché européen de l’énergie qui dérégule les prix et les indexe sur celui du gaz, et renouer avec un monopole public de l’énergie afin de garantir les besoins sociaux.
Le Mouvement jeunes communistes de France demande de ne pas augmenter les tarifs des transports, en particulier pour les jeunes, en compensant les surcoûts liés à la hausse des prix de l’énergie par d’autres leviers comme les entreprises et l’État.
Le MJCF revendique à terme la gratuité des transports afin de faciliter l’accès à l’emploi, à la formation et aux loisirs, lutter contre la vie chère et favoriser des déplacements décarbonés.
