Le 16 mars 2020, Emmanuel Macron annonçait le premier confinement. Écoles, universités, lieux culturels devaient fermer leurs portes et l’ensemble des élèves étaient invités à rester chez eux. Un an après ces annonces, le pays traverse une crise scolaire inédite.
Lors du premier confinement, faute de matériel et d’un environnement adéquats, de nombreux élèves n’ont pas pu suivre les cours à distance. Depuis la fin du mois de novembre, de nombreuses classes se retrouvent dédoublés sans qu’il n’y ait pour autant d’aménagement des programmes. Les inégalités au sein du système éducatif continuent de se creuser.
Si les emplois du temps et le calendrier de l’éducation nationale ont totalement été repensés, celui de Parcousup n’a pas été inquiété. Alors que plus d’un étudiant sur six est en décrochage et que le retard scolaire s’accumule, Jean Michel Blanquer fait une nouvelle fois le choix de la sélection à l’entrée de l’université.
Cette année encore, des dizaines de milliers de candidats verront leurs rêves et leurs aspirations broyés par cette machine à sélectionner.
Cette année cette sélection sera plus inégalitaire que jamais. Même si aucune annonce n’a encore été faite, tout laisse à croire que les épreuves terminales du baccalauréat seront une nouvelle fois annulées. Sans cadrage national, le baccalauréat sera nécessairement vecteur d’inégalités entre les élèves et les établissements. La valeur du diplôme ne sera plus évaluée en fonction de la note obtenue à une épreuve commune et nationale mais de la réputation de l’établissement d’origine de l’élève. Il s’agit donc de l’option la plus inégalitaire et discriminatoire possible.
Dans ce contexte, maintenir la sélection est irresponsable et profondément inégalitaire. Alors que la phase d’inscription des vœux se termine le 12 mars, le MJCF réaffirme avec force son opposition à la sélection à l’entrée de l’université. Nous appelons l’ensemble des lycéennes et lycéens à se mobiliser et à bloquer leur lycée le mardi 16 mars pour demander :
- La fin à la sélection à l’entrée de l’université
- Un allégement des programmes
- Des recrutements massifs d’enseignants afin de dédoubler les classes
