Le gouvernement Philippe a entériné la sélection à l’entrée de l’université en faisant voter le Plan étudiants en procédure accélérée, amoindrissant le travail parlementaire. Alors que la plateforme Parcoursup était déjà en ligne, les débats n’avaient même pas commencé au Sénat. Toujours dans l’idée d’aller vite, le gouvernement a fait d’énormes concessions à la droite sénatoriale qui a durci un texte déjà injuste.
Les autorités académiques perdent quasiment le pouvoir d’inscrire des élèves en procédures complémentaires, au nom d’une autonomie des universités idéalisée par la droite. Dans une approche extrêmement réductrice, la droite sénatoriale a également obtenu que les capacités d’accueil soient recalculées en fonction des débouchés professionnels, dont on ignore comment ils seront calculés.
Au final, ce sont l’avenir et le droit à la poursuite d’étude de plusieurs dizaines de milliers de jeunes que le gouvernement met en danger.
Le 13 mars prochain, l’ensemble des élèves de Terminale souhaitant poursuivre des études dans l’enseignement supérieur auront renseigné jusqu’à 10 voeux. A charge des établissements de finaliser les dossiers et de confirmer les voeux jusqu’au 31 mars. La précipitation va bien au-delà de la procédure législative.
Pour répondre aux tensions observées dans quelques filières, cette loi généralise la sélection, dans une forme absurde et arbitraire. Certains attendus portent des exigences auxquelles ne peuvent pas se préparer les lycéens en si peu de temps.
De nombreuses facs refusent d’appliquer cette loi injuste. Elles refusent de mettre en place « les attendus », véritable cour des miracles des idées saugrenues, principalement destinés à décourager les jeunes. Des mobilisations étudiantes et lycéennes se poursuivent malgré les vacances et les bac blancs.
Le Mouvement jeunes communistes de France appelle à continuer et relancer les mobilisations contre le Plan étudiant et la sélection à l’université. Nous appelons notamment à l’organisation d’initiatives partout en France pour le 15 mars.
Le Mouvement jeunes communistes de France demande à ce que l’enseignement supérieur public retrouve sa vocation universelle et soit doté des moyens nécessaires à une telle mission. Nous dénonçons plus largement les politiques d’austérité menées par ce gouvernement dans les services publics, et appelons les jeunes à rejoindre les mobilisations organisées pour les défendre le 22 mars prochain.
